Danemark - Copenhague

La route côtière d'Helsingor à Copenhague est plate et très monotone, Succession de villas et de résidences laissant rarement un accès à la mer. Le GPS nous indique une aire de stationnement de camping car en plein centre de Copenhague, près d'un parc. Nous nous aventurons donc dans le centre avec notre engin; c'est très aéré, très vert avec une foultitude de cyclistes qui ont prioriété sur tout, voitures et piétons,et des pistes cyclables larges comme des routes !

Il fait beau à nouveau, quelle chance ! En fait, d'aire, point,c'était  trop beau pour être vrai ! Déçus, nous allons au camping le plus proche à 9 km, près du périph et du train... après avoir traversé moultes banlieues et friches.

Quelques formalités plus tard, nous prenons le train de banlieue, plutôt confortable, insonorisé,  avec de larges rames et des sièges en velours. En 20 minutes, nous sommes dans le centre de Copenhague, près du parc Tivoli, énorme parc d'attractions au milieu de la ville, d'où dépassent tour infernale et autres grands huit. Juste en face est l'office du tourisme où nous voulons récupérer un plan de la ville et coup de bol, il y a là 4 vélos qui sont à prendre comme des caddies en mettant juste une pièce de 20 kr que l'on récupére lorsqu'on les repose à un autre endroit de la ville. Les filles bloquent les vélos pendant qu'on va retirer des sous et faire de la monnaie. Elles doivent batailler pour les garder car tout le monde en veut. D'ordinaire c''est super dur d'en trouver 1 alors 4 d'un coup, le bol ! les débuts sont laborieux à cause du système de frein à rétropédalage et de la marée de vélos qui circulent parmi lesquels il faut se faufiler... mais c'est surement le meilleur moyen pour parcourir la ville.

Nous sommes d'emblée séduits par cette ville très vivante, à la population cosmopolite au look parfois excentrique. Beaucoup de rues piétonnes, des quartiers très différents, des canaux, des petites places avec des fontaines et quelques monuments assez jolis.

Nous traversons le quartier latin peuplé de créatures cloutées et tatouées, très grunge - les filles adorent - on se promet d'y revenir plus tard à pied.

Puis le quartier Nyhavn, hautes maisons peintes de couleurs vives autour d'un petit canal empli de bateaux, voiliers ou chalutiers au rebut...plus résidentiels que mobiles à notre avis; c'est noir de monde aux terrasses des cafés et restau sur le quai. très très touristique mais sympa.

A  tous les coins de rue, des éléphants en résine peints par des artistes.

Nous retournons vers Storget, la grande rue piétonne qui travese la ville; il fait chaud; les gens ont l'air tranquille ici, détendus. Tuborg sur une place avant d'abandonner nos vélos qui ne resteront sans doute pas longtemps seuls.

Un jeune danois blond et craquant joue de la guitare assis sur un mur.  ; il nous fait penser à Basile et on lui laisse une pièce;

Nous voulions retrouver le quartier latin mais on tourne en rond sans trouver les rues qui nous avaient bien plu en vélo. Pas grave, on va manger au turc, un shawarma et des frites, seul truc abordable le soir ici !

Près de la gare, on tombe sur un concert, sorte de gaypride où le spectacle (style: les folles se lâchent !) est autant sur scène que dans le public - travestis au look  d'e nfer - homos qui ne se cachent pas du tout ici comme on a déjà pu le constater dans les rues.

Fin de soirée dans le quartier de Vesterbro vanté par le Routard pour son animation nocturne. En fait, peu d'ambiance, quelques sex shop, bars un peu glauques et hotels, bof.

Trajet de nuit en train de banlieue pour rejoindre notre camping, très tranquille.

Nous revenons  à Copenhague le lendemain sous un soleil radieux. Et c'est là que nous découvrons, trop tard, l'aire de camping car à 500 m du centre ville... pas de chance cette fois !

Direction Christianhavn au milieu des canaux, en face de Nyhavn sa jumelle. Beaucoup plus tranquille et tout aussi charmant quartier aux maisons colorées ou de briques, promenades sur les quais où de très nombreux bateaux circulent prets à  rejoindre la mer toute proche et pourtant invisible.

Des gens font du kayak ou visitent en bateau mouche;la promenade sur les quais est très agréable. Une curieuse église avec un clocher entouré d'un escalier en colimaçon sonne les heures au carillon.

Près de là se trouve Christiania, la ville autogérée hippie et cosmopolite, expérience incroyable,qui dure depuis 40 ans, d'une nouvelle forme de vie sociale. Pas d'administration, pas de propriété, pas de loyer, pas d'impots, pas de taxes... le tout avec la bénédiction du gouvernement danois qui commence cependant à reprendre un peu les choses en main . Près de 1000 "résidents" qui squattent officiellement une ancienne caserne en plein centre ville, ça décoiffe ! Dès l'entrée on est pris par des effluves évocateurs, des murs, véhicules, objets.... tous tagués, des drapeaux et coiffes rastas... Des gens de tous âges et couleurs assis par terre ou sur des marches qui fument et discutent ou somnolent, des étals de hasch en tablettes en vente libre avec tous les accessoires nécessaires à la fumette, un petit marché hippie-rasta- afro  (pas donné),des bars, une salle de spectacle, des lieux de rassemblement et toujours ces effluves qui nous font presque planer ! Les plants de marijuana envahissent les espaces verts. No photo est il écrit partout sauf à l'entrée. On a un peu l'impression d'être des voyeurs mais ça doit aussi permettre de faire tourner la boutique ! C'est un peu la zone mais pas trop, les "services" communautaires semblent assez bien assurés. les filles trouvent ça: "intéressant" !

Nous flanons encore dans le quartier Christianhavn décidément charmant avant de reprendre la route.

Bye bye Copenhague, on reviendra !